Monsieur le député, vous avez raison, la lutte contre la pauvreté est un sujet extrêmement grave, qu’il convient d’aborder avec humilité, sur l’ensemble des bancs de cette assemblée. La lutte contre la pauvreté, et en premier lieu l’aide alimentaire, est une priorité du Gouvernement. Dès 2012, nous nous sommes battus pour que le programme européen d’aide aux plus démunis, qui était en sursis, soit maintenu. Nous bénéficions chaque année d’aides européennes pour prolonger l’aide alimentaire. Celle-ci est fournie par l’État, mais aussi par les collectivités locales et les associations, qui oeuvrent grâce à des milliers de bénévoles sur l’ensemble du territoire.
Au-delà, la lutte contre la pauvreté est un domaine interministériel, puisqu’elle concerne toutes les politiques publiques. C’est la raison pour laquelle le Premier ministre a engagé dès 2013 un plan pluriannuel de lutte contre la pauvreté. Celui-ci a permis, selon l’INSEE, de faire diminuer les inégalités en France depuis 2012 ainsi que de stabiliser la pauvreté.
Ce que nous disent les personnes pauvres, et les associations, c’est qu’elles se sentent stigmatisées en raison de leur pauvreté. Les hommes et les femmes politiques doivent comprendre que la parole publique est importante et que stigmatiser les démunis, c’est les empêcher d’avoir confiance en eux, c’est les empêcher d’avoir recours à des aides.