Intervention de Jean-Marc Ayrault

Séance en hémicycle du 23 novembre 2016 à 15h00
Questions au gouvernement — Situation au gabon

Jean-Marc Ayrault, ministre des affaires étrangères et du développement international :

Monsieur le député Olivier Faure, je partage vos inquiétudes, vos préoccupations. J’ai eu plusieurs fois l’occasion de l’exprimer. Il est vrai que la situation politique du Gabon nous préoccupe, notamment sur le plan sécuritaire. C’est pourquoi nous attendons, comme vous, avec beaucoup d’intérêt la publication du rapport final de la mission d’observation électorale de l’Union européenne ; Il sera publié et j J’espère qu’il sera l’occasion d’une évaluation précise des raisons qui ont conduit au doute exprimé quant aux résultats, et qu’il sera également utile pour avancer sur la façon de restaurer la confiance du peuple gabonais dans ses institutions électorales.

Nous devons cependant dire avec force, et vous l’avez rappelé, qu’au XXIe siècle la France n’a pas à choisir à la place des Gabonais. C’est à eux seuls, avec l’appui de leurs partenaires, dont bien sûr la France, de trouver les moyens de sortir de la crise politique actuelle. C’est ce que nous disons à tous, non seulement au pouvoir en place, mais aussi à Jean Ping, qui a été reçu hier au ministère des affaires étrangères.

Car aujourd’hui il y a bien une crise politique, dont il faut pouvoir en sortir sans violence. La prochaine échéance, les élections législatives, représente à nos yeux une opportunité de le faire, mais encore faudrait-il que la date de ces élections soit fixée. Nous souhaitons qu’elle le soit dans les meilleurs délais. Nous formons le voeu que ces élections soient un moment démocratique pour le peuple gabonais, car des réformes politiques sont également possibles, souhaitables. C’est en tout cas le point de vue que nous défendons. La France est prête à appuyer tout effort international, bien sûr avec l’Union européenne, pour sortir de cette crise politique et permettre au peuple gabonais de retrouver confiance en l’avenir de son pays.

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