La majorité sénatoriale a dénaturé le coeur de la proposition de loi visant à favoriser l’ancrage territorial, pourtant adoptée à l’unanimité par notre assemblée en janvier dernier à la suite du rapport parlementaire très bien illustré de Mme Allain. Notre collègue député-maire aurait pu constater que le coût des repas à la cantine n’augmente pas forcément lorsqu’on améliore la qualité des produits distribués.
Cet amendement, qui a été adopté en première lecture, le 6 juillet dernier, vise à introduire dans la restauration collective publique, dès 2020, 40 % de produits locaux, de saison, sous signes de qualité ou provenant d’approvisionnements en circuits courts. Il fixe également un objectif de 20 % de produits issus de l’agriculture biologique ou en conversion. Ainsi, les ambitions du Gouvernement en la matière seront enfin inscrites dans la loi. L’ancrage territorial permet en effet de réconcilier le consommateur avec le producteur, de construire des projets de territoires, de permettre à nos agriculteurs d’améliorer leurs marges, de développer l’emploi local et de favoriser l’accès à la démocratie alimentaire pour tous.