Vos deux rapporteurs pour avis ont abordé la question des moyens que nous accorde ce nouveau COM. Certes, nous saurions dès demain comment dépenser 50 millions d'euros supplémentaires ! Mais la progression de nos ressources sera deux fois supérieure à ce qu'elle était, même si notre budget en 2016 sera encore inférieur à celui de 2011 – ce qui montre à quel point nos efforts ont été importants. Vous avez raison, monsieur Martin-Lalande, nous n'avons plus de marges de manoeuvre financières.
Cette progression nous paraît donc formidable, même si, par rapport à nos concurrents, nous ne sommes pas très bien lotis. Mais l'influence de la France dans le monde est bien supérieure à celle que devraient lui donner sa démographie et son économie. Nous appeler « France », c'est un mot parfois presque magique, c'est une aide considérable. Notre créneau éditorial est sans équivalent : nous avons beaucoup en commun avec la BBC ou avec CNN, mais nous présentons de vraies spécificités, et c'est pour cela que les gens nous écoutent et nous regardent. Je suis souvent frappée par l'image incroyable que projette notre pays. C'est pourquoi, avec moins de moyens que la Deutsche Welle, notre résultat est supérieur. Notre audience est moins forte que celle de la BBC, mais celle-ci diffuse en trente-sept langues, et nous en quinze ; l'anglais est en outre plus parlé que le français. Mais je ressens un intérêt très fort et je suis renversée, je le répète, des réactions que nous avons rencontrées en Amérique latine.
Nous avons signé un accord en Inde en 2014. L'année dernière, une mesure d'audience dans deux villes nous accordait déjà plus d'un demi-million de téléspectateurs CSP+. L'attractivité est donc bien réelle.