Frédéric Reiss s'interrogeait sur le lien que les signataires de cette proposition de loi pouvaient entretenir avec les langues régionales. Ne pouvant parler en leur nom à tous, je n'évoquerai que mon expérience personnelle. Il y a cinquante ans, j'étais immergé dans un environnement occitan, jusque dans l'école de la République où j'ai appris cette langue en même temps que le français. J'ai pu passer l'option « occitan » au baccalauréat, ce qui m'a permis d'ancrer l'apprentissage de cette langue dans le territoire de la République.
Ce sujet des langues régionales, il est bien évident que nous ne serons plus en mesure de l'aborder lorsqu'elles seront définitivement éteintes, perspective qui n'est pas si éloignée. Dans ces conditions, il n'y a pas de mauvais moment, monsieur Reiss, pour en discuter.
Les langues régionales sont constitutionnellement reconnues comme faisant partie du patrimoine de la France, patrimoine qu'il s'agit de faire vivre à travers l'école. Il existe une demande accrue sur les territoires pour l'enseignement en primaire, au collège, au lycée. C'est au sein de l'enseignement public, pour se préserver de dérives éventuelles, que nous devons la prendre en compte.
Mes chers collègues, il n'y a pas d'intention cachée dans cette proposition de loi que je soutiens pleinement dans sa rédaction actuelle.