Intervention de Marylise Lebranchu
Réunion du 22 novembre 2016 à 10h30
Commission des affaires culturelles et de l'éducation
Marylise Lebranchu :Merci, monsieur le président, de m'accueillir également dans cette commission. Je serai brève et ferai deux références.
D'abord, je citerai un recueil de poèmes qui nous a marqués lors de l'examen des premières lois relatives aux langues régionales, celui de Yann-Ber Piriou, Défense de cracher par terre et de parler breton – phrase reprise d'écriteaux figurant dans les cars en Bretagne après-guerre.
Ensuite, je rappellerai que Jack Lang, en tant que ministre de l'éducation nationale, avait évoqué le devoir de réparation historique qui incombait à l'État envers les langues régionales, mises particulièrement à mal dans la période difficile de l'après-guerre.
Je soutiens cette proposition de loi, qui marquera un pas supplémentaire vers la reconnaissance de ces langues, mais reste inquiète de ne pas voir la Charte européenne ratifiée par notre pays.
Le 26/11/2016 à 17:04, Laïc1 a dit :
"Défense de cracher par terre et de parler breton – phrase reprise d'écriteaux figurant dans les cars en Bretagne après-guerre."
Après la répression identitaire des force d'occupation allemande, ne serait-ce pas la répression identitaire des forces d'occupation françaises qui se manifestaient ainsi ? Hé oui, on n'a pas idée maintenant de ce que fut la volonté de nier la culture des peuples pour que la France soit indivisible et unie. Unie par la force et la répression, cela ne fait aucun doute, c'est historiquement prouvé.
Pourtant les Bretons bretonnant étaient dans leur immense majorité des défenseurs ardus et intransigeants de la Nation française, c'est d'ailleurs des fédérés bretons qui, avec les fédérés marseillais, ont fait chuté la monarchie le 10 août 1792, préalable à l'installation de la République. Et en guise de remerciement : "veuillez ne pas parler breton, cela indispose nos oreilles de néo-coloniaux..."
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