Intervention de Michel Issindou

Réunion du 23 novembre 2016 à 17h00
Commission des affaires sociales

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichel Issindou :

Il s'agit en effet d'une économie nouvelle, et d'autres reviendront sans doute après nous pour accompagner son évolution. En principe, elle permet de louer des biens, meubles ou immeubles, pour se créer un complément de revenus, que l'on soit petit retraité ou actif. Mais, au-delà de 23 000 euros, ce qui représente tout de même près de 2 000 euros par mois, il s'agit bel et bien d'une activité commerciale. Si nous n'y prenons pas garde, cette économie entrera de plus en plus en concurrence avec l'hôtellerie traditionnelle, les loueurs de biens et de matériels… Ceux-ci commencent à s'en plaindre : pourquoi paieraient-ils des charges et verraient-ils leur chiffre d'affaires baisser, quand une économie nouvelle, numérique, ne paierait rien et serait florissante ? Personne n'a envie de tuer un secteur naissant. Mais le seuil de 23 000 euros me paraît pertinent. En deçà, c'est un complément de revenu ; au-delà, c'est une activité commerciale.

À Paris, ces locations sont devenues une véritable industrie : certains achètent des dizaines, voire des centaines de logements pour louer par l'intermédiaire d'Airbnb afin d'échapper à toute cotisation. Francis Vercamer a raison sur le fait qu'il faut laisser les nouvelles activités monter en puissance ; mais il ne faut pas non plus trop tarder à agir. Un encadrement est nécessaire pour ne pas décourager l'économie traditionnelle, dont nous avons besoin.

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