Monsieur le commissaire, nous vous remercions pour votre présence, dans un moment compliqué pour l'UE et pour le monde. Des accords comme le traité transpacifique entre l'Amérique et l'Asie font face à des menaces, alors qu'ils étaient sur le point d'être signés.
En matière de chiffrement, l'Europe dispose d'une véritable puissance scientifique et intellectuelle, ainsi que de trois alphabets. Or l'Europe n'a pas de politique visant à tirer profit de ce potentiel ; la plupart des logiciels, qu'ils soient effaçables ou durables, sont écrits en langage informatique binaire et en anglais : ne serait-il pas temps que l'UE s'intéresse à l'élaboration et à la langue des logiciels, qui pourraient être des outils économiques puissants dans la compétition mondiale, mais également, hélas, des instruments aux mains des terroristes ? On reste dans le domaine des incantations en matière de chiffrement, y compris en France, et on ne développe pas de vision stable, solide et ambitieuse permettant d'aboutir à la sûreté des conversations professionnelles et privées, à la sécurité des nations et des personnes, et à l'équilibre indispensable à la paix dans le monde.