À mon tour, je veux dire tout le plaisir que j'ai eu à participer à ce travail aux côtés de Sébastien Denaja. Je tiens à remercier l'ensemble des administrateurs, dont la compétence au service de l'Assemblée nationale doit être rappelée. Ils nous ont aidés à construire la méthode, ce qui n'était pas simple, et à la mener pour nous permettre de l'exploiter, sous le regard attentif et bienveillant des initiateurs de cette consultation, en particulier Mme Catherine Coutelle et M. Dominique Raimbourg.
Comme nous souhaitions que cette démarche soit totalement transparente, nous nous sommes entourés d'un comité de pilotage composé de personnalités qualifiées, pour l'essentiel connues et reconnues comme spécialistes des questions liées à l'égalité entre les femmes et les hommes et pour leur capacité à mener des actions, des réflexions et des investigations en utilisant des méthodes dites de « gouvernement ouvert ».
Ont ainsi été associés à ces travaux : Mme Dominique Méda, professeure à l'université Paris-Dauphine, spécialiste des questions d'égalité professionnelle entre les femmes et les hommes ; Mme Hélène Périvier, économiste à l'Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE), spécialiste des inégalités entre les femmes et les hommes ; M. Loïc Blondiaux, professeur à l'université Paris Panthéon-Sorbonne, spécialiste de l'ingénierie de la concertation ; l'association Regards citoyens, spécialisée dans la confection d'outils numériques destinés à comprendre le fonctionnement de nos institutions et qui se penche beaucoup sur l'activité des parlementaires. Sébastien Denaja et moi-même remercions chaleureusement ces personnalités pour le précieux concours qu'elles nous ont apporté à toutes les étapes de la consultation.
Nous les avons réunies à l'occasion d'une table ronde qui a permis de finaliser la démarche. Elles ont porté des jugements différents sur la méthode utilisée. Mmes Méda et Périvier ont estimé que, pour être significative et dépourvue de biais, une évaluation citoyenne nécessitait de sélectionner un panel représentatif de citoyens ou à défaut, de connaître le profil des répondants. De leur côté, l'association Regards citoyens et M. Blondiaux ont souligné l'intérêt de dépasser la logique traditionnelle de l'enquête d'opinion statistique et supposée objective pour adopter une logique de délibération collective en sollicitant le public le plus large possible – c'est ce qui a été fait en l'occurrence – afin de faire émerger des points de vue et des propositions éventuellement innovants.
Suivant cette logique de délibération collective, c'est l'association Regards citoyens qui a procédé, à notre demande, à un important travail consistant en une triple analyse : une analyse statistique des réponses, avec toutes les limites de l'exercice s'agissant du panel en question – qui est plus un panel « constaté » qu'un panel « orchestré » –, afin de déterminer la diversité des profils des contributeurs et leur degré de qualification, une analyse sémantique des réponses afin de déterminer de manière automatique les champs lexicaux utilisés, enfin une lecture collective des réponses – deuxième panel utilisé – consistant à les faire analyser par les citoyens eux-mêmes.
Vous pouvez consulter, en annexe à notre rapport, la contribution écrite remise par trois des personnalités qualifiées qui ont souhaité nous apporter, en plus des échanges que nous avons eus avec elles, quelques éléments de réflexion.