Madame la présidente, monsieur le ministre, monsieur le rapporteur, mes chers collègues, à cette époque de l’année où Sainte Barbe, patronne des pompiers, est fêtée et même arrosée dans toutes les casernes de France, il est particulièrement bienvenu d’examiner ce soir à l’Assemblée nationale une proposition de loi relative aux sapeurs-pompiers professionnels et aux sapeurs-pompiers volontaires.
Dans le temps de parole réduit qui m’est imparti, je m’intéresserai surtout aux sapeurs-pompiers volontaires, sans méconnaître bien entendu le rôle ni l’importance des sapeurs-pompiers professionnels.
Les sapeurs-pompiers volontaires sont un pilier de notre système de sécurité civile. Ils sont aimés des Français. Le département de l’Ain, par exemple, en compte 4 600 : il fait partie des cinq départements de France les mieux pourvus. À l’échelle nationale, 193 800 sapeurs-pompiers volontaires se dévouent dans les corps départementaux et les centres communaux et intercommunaux non intégrés.
Cependant, comme l’ont souligné tous les orateurs qui se sont succédé, on constate malheureusement une baisse significative des effectifs de volontaires. Leur nombre a diminué de 15 000 entre 2004 et 2013, pour se stabiliser ensuite.
Mes chers collègues, il est urgent de réagir. Pour ce faire, il faut rendre plus attractif l’engagement volontaire afin de susciter des vocations, particulièrement parmi nos jeunes. À cet égard, la proposition de loi va dans le bon sens.
En premier lieu, elle crée une nouvelle prestation de fidélisation et de reconnaissance, qui bénéficiera aux sapeurs-pompiers volontaires ayant accompli au moins vingt ans de services et qui auront cessé leur activité à partir du 1er janvier 2016. Les sapeurs-pompiers volontaires n’auront plus à cotiser : le financement sera entièrement à la charge des SDIS, communes ou intercommunalités, selon les cas, avec une contribution de l’État.
En second lieu, la proposition de loi simplifie la procédure de revalorisation annuelle des indemnités versées aux sapeurs-pompiers volontaires. La répercussion de la hausse des prix sera plus rapide que par le passé.
Bien entendu, ces deux mesures vont dans la bonne direction, mais elles ne vont pas assez loin.