Il est un principe que je m’applique depuis plusieurs années : à chacun selon sa taille. Cela signifie qu’il faut avancer petit à petit, méthodiquement, ne pas faire de promesses intenables, tenir tous ses engagements, faire des petites choses, mais de portée significative, sur des sujets pendants depuis longtemps.
Car tout de même, cela fait quinze ans que nous discutons de la réforme des emplois supérieurs de direction, sans que rien ne se passe ! Aujourd’hui, nous avons pris les décisions qui s’imposaient. Mais maintenant que nous faisons ce que tout le monde nous présentait comme impossible, on nous dit que c’est une toute petite chose. Soit, mais nous engrangeons cette petite chose : pour ma part, je préfère que l’on réalise beaucoup de projets modestes avec pragmatisme, plutôt que d’entreprendre de grands projets sans aller jusqu’au bout, faute de trouver le chemin.
Beaucoup de ces petites choses attendaient depuis longtemps. Sur le volontariat, nous avons réussi à inverser la tendance qui avait cours depuis quatorze ans. Mais cette inversion n’est pas suffisante, et cela implique un travail beaucoup plus approfondi, vous l’avez tous dit. Pour aller au bout de cette inversion et ancrer cette volonté dans la durée, il faudra des réformes bien plus structurelles que celles qui ont été engagées. Je constate qu’il existe un consensus sur ces questions.
Je veux conclure mon propos en saluant l’excellent travail effectué par le Parlement sur ce texte porté par Jean-Paul Bacquet. Si nous pouvions collaborer de la même manière sur d’autres sujets, la démocratie dans notre pays ne s’en porterait pas plus mal. Parvenir à dégager des consensus sur des sujets fondamentaux grâce au dialogue, c’est quand même beaucoup mieux que de s’invectiver et de se hurler les uns sur les autres à longueur de séance ! Tout comme Jean-Paul Bacquet, Pierre Morel-A-L’Huissier, qui connaît très bien ces sujets, a fourni lui aussi un travail remarquable, dans une relation excellente avec le rapporteur. Il a, comme les parlementaires de toutes sensibilités, amendé le texte avec grande intelligence.
Nous devions cela aux sapeurs-pompiers, qui nous demanderont demain de faire tout ce que nous n’avons pas fait. Cela est normal et fait partie du dialogue classique que nous devons avoir avec eux. Il n’y a pas lieu d’épuiser tous les sujets… il faudra bien que ceux qui seront en situation de responsabilité après les élections aient quelque chose à faire, qui leur permette de dire que ceux qui les ont précédés n’ont pas tout bien fait !