Et cet article conserve toute sa place. La loi ne fait qu’admettre la possibilité d’un avortement, pour mieux contrôler cette pratique et, surtout, mieux protéger les femmes.
Grâce au combat, au courage et à la détermination de Simone Veil, chaque femme, majeure ou mineure, qui ne veut pas poursuivre une grossesse, a désormais le droit de demander son interruption. Ce droit constitue un acquis majeur et marque une étape importante dans la conquête de la liberté la plus fondamentale pour les femmes, celle de disposer librement de leur corps.
La conquête de ce droit a été longue ; elle est le résultat du travail de conviction de femmes et d’hommes engagés et se poursuit encore aujourd’hui. Simone Veil le savait et ses propos restent justes : la législation s’adapte « au consensus social et à la situation de fait ». Aujourd’hui encore, le consensus auquel est parvenue la société française reste fragile.
Ce sujet relève de l’intime et de la conscience de chaque femme et de chaque couple. Il n’y a de place ni pour la banalisation, ni pour la diabolisation.