Intervention de Jacques Krabal

Réunion du 22 novembre 2016 à 17h00
Commission des affaires européennes

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJacques Krabal :

Madame l'ambassadrice, c'est un honneur pour la France que d'avoir une représentante de votre niveau, et le groupe Radical, républicain, démocrate et progressiste, qui a toujours apprécié la qualité de votre réflexion, tenait à vous féliciter pour votre prestation à Marrakech, qui a été à la hauteur de ce que nous attentions.

La COP22 a été l'occasion pour vous de préciser de nombreuses dispositions prises dans le cadre de la COP21, et vous avez notamment déclaré que le plus important à Marrakech était de se mettre d'accord sur une date butoir. Cela dit, j'aimerais savoir quels sont les éléments objectifs qui vous permettent d'affirmer aujourd'hui que l'on peut retenir 2018 plutôt que 2020.

Vous avez évoqué les stratégies nationales exposées par les pays qui entendent lutter contre le réchauffement climatique en réduisant les émissions de gaz à effet de serre, en précisant que ces stratégies présentent deux défauts : d'une part, leur contenu n'est pas assez ambitieux, d'autre part, leur avancée est très inégale, ce qui fait que nous sommes actuellement sur la trajectoire d'une augmentation située entre 2,7 degrés et 3 degrés. Selon vous, que faudrait-il faire pour avoir une chance d'atteindre l'objectif de 2 degrés ? À défaut, de graves conséquences ne tarderont pas à se faire sentir : ainsi les réfugiés climatiques, qui sont déjà les plus nombreux, le seront-ils encore bien davantage, et il faudra trouver des solutions pour leur permettre d'échapper à la catastrophe, et si possible de vivre normalement.

Pour ce qui est du financement, vous avez évoqué les 10 milliards d'euros promis en 2015, lors de la COP21, pour le développement des énergies renouvelables en Afrique. Ces fonds ont-ils été mis en oeuvre ?

Vous avez également parlé du Plan national d'adaptation au changement climatique : dispose-t-on de premiers éléments au sujet de ce plan et de sa mise en oeuvre ?

Pour ce qui est de la mise en place de la plate-forme 2050 Pathways, qui regroupe des États, des grandes villes et des entreprises s'engageant à n'émettre plus aucun gaz à effet de serre à l'horizon 2050, une taille limite a-t-elle été fixée pour participer au programme ? Je me demande notamment si le sud de l'Aisne, qui est un territoire à énergie positive et croissance verte, percevant des crédits à ce titre, peut avoir vocation à y prendre part, et quelles sont les modalités d'inscription.

Enfin, vous avez appelé, dans votre conclusion, à un engagement politique plus fort. De ce point de vue, le résultat des dernières élections américaines a de quoi nous inquiéter car, si trois années sont nécessaires pour que les États-Unis puissent dénoncer l'accord de Paris sur le climat, le mandat de Donald Trump est censé durer quatre ans…

En France, une écoute attentive du débat des primaires de la droite ne m'a pas permis de constater une préoccupation très marquée chez les candidats du parti Les Républicains pour les questions relatives au changement climatique – seule Nathalie Kosciusko-Morizet en a fait mention. Il est donc légitime d'avoir quelques craintes sur ce point.

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