Ayant réuni 195 chefs d'État ou représentants de gouvernements, la COP21 avait abouti à l'accord de Paris, ratifié à ce jour par plus de 112 États représentant 77 % des émissions de CO2, ce qui est loin d'être négligeable. La COP22, qui s'est tenue dernièrement à Marrakech, était destinée à déterminer les modalités de la mise en oeuvre opérationnelle des décisions prises à Paris l'année dernière ; ayant constitué un lieu d'échanges et de débats intenses entre les représentants de 80 États, des représentants de la société civile, des entrepreneurs et des associations, elle a eu, de ce point de vue, un retentissement forcément positif pour la lutte contre le réchauffement climatique.
Il était significatif que cette conférence se tienne en Afrique, un continent victime du réchauffement climatique alors qu'il est lui-même très peu émetteur de gaz à effet de serre – il ne représente que 2 % du marché du carbone. La question du prix du carbone pour permettre la transformation de l'économie a-t-elle été abordée à Marrakech, et a-t-elle débouché sur des avancées concrètes ?
La question de l'agriculture a également occupé une place centrale lors de la COP22, notamment avec l'initiative Adaptation de l'agriculture africaine (AAA) aux changements climatiques. Les discussions sur ce thème ont-elles permis d'obtenir des résultats ? Y a-t-il eu à Marrakech des avancées sur la question de la place du transport maritime et aérien dans les émissions de gaz à effet de serre ?
Enfin, le Président Hollande avait promis, dans le cadre de la COP21, de prendre la tête d'une coalition ayant pour objet d'aller plus vite et plus loin dans la stratégie de décarbonation de l'économie. Cette promesse a-t-elle été tenue ?