Personne ne peut nier les succès de la COP 21 et de la COP 22 à Marrakech. Maîtriser le réchauffement climatique est un enjeu essentiel. Paris a bien posé le problème, et une grande majorité de pays s'engage. Mais j'ai l'impression que les actions à mener vont de plus en plus se développer dans un champ institutionnel, en particulier celui des États et des grandes entreprises. Je le vois en particulier en Afrique occidentale : le travail réalisé par les associations présentes de longue date commence à s'essouffler. Il serait préjudiciable que le travail mené par l'ensemble de ces associations vienne à disparaître.
Au Sénégal, la population de villes comme Mbour, qui comptait 30 000 habitants il y a trente ou quarante ans, va dépasser 400 000 ou 500 000 habitants. Cette évolution démographique est dramatique, car ces personnes vont dans un premier temps rejoindre la côte, puis l'Europe.
Le travail des États est important, mais ne croyez-vous pas que nous devrions soutenir davantage les associations qui font un travail considérable depuis longtemps, en particulier sur le territoire africain ?