Intervention de Yves Albarello

Réunion du 29 novembre 2016 à 17h00
Commission du développement durable et de l'aménagement du territoire

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaYves Albarello :

Votre prédécesseur, Alexandre de Juniac, avait engagé le plan « Transform 2015 » contenant des mesures qui ont été respectées par certains personnels – personnels au sol et personnels navigants commerciaux (PNC) –, mais pas forcément par d'autres – je pense aux personnels navigants techniques (PNT). Ne craignez-vous pas que les deux premières catégories aient été victimes d'une injustice ? Or le personnel manifeste une certaine défiance vis-à-vis des dirigeants, puisqu'il n'a jamais vraiment connu les résultats des réformes successives. C'est pourquoi, monsieur le président-directeur général, il vous faudra peut-être innover en matière de dialogue social.

Pour améliorer sa compétitivité, le groupe Air France entend agir sur tous les leviers en amplifiant « les initiatives déjà engagées en termes de coûts unitaires », avez-vous déclaré. Pouvez-vous nous en dire davantage ?

Après la création d'Air France bis – si j'ai bien compris –, comment comptez-vous organiser la filière concernant les flux de PNC entre toutes les entités : HOP!, Transavia et Air France ?

Ensuite, vous n'avez pas évoqué la question des bases de province ni celle du court-courrier à l'aéroport d'Orly où HOP! et Transavia doivent se développer.

Par ailleurs, vous avez récemment rejeté la proposition d'augmentation de 1,67 % des taxes aéroportuaires d'ADP. Comment expliquer qu'à l'aéroport d'Amsterdam-Schiphol, les redevances vont baisser de 8,7 % en 2017, après avoir diminué de 10,66 % en 2016 et de 7,7 % en 2015 ? En outre, l'instauration de la taxe de 1 euro destinée au financement du Charles-de-Gaulle Express a été repoussée à 2024. Entre-temps, il faudra pourtant bien boucler le budget, ce que permettrait l'instauration d'une redevance assise sur l'activité des commerces installés sur la plateforme aéroportuaire.

Enfin, j'appelle l'attention de mes collègues sur la nécessité de réorienter la taxe de solidarité sur les billets d'avion dite « taxe Chirac ». Il faut avoir le courage de dire que les choses doivent changer. En effet, le produit de cette taxe – affecté à l'organisation Unitaid, quoique, quand on lit certains articles, on ne sache pas très bien où va l'argent – doit impérativement servir l'investissement – par exemple le financement du CDG Express. Tous les politiques doivent être conscients de cette nécessité et s'accorder sur la réorientation d'une taxe qui a fait son temps et qui pénalise essentiellement notre compagnie nationale au détriment des autres.

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