Intervention de Bertrand Pancher

Réunion du 29 novembre 2016 à 17h00
Commission du développement durable et de l'aménagement du territoire

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBertrand Pancher :

Nous sommes très mécontents, monsieur le président Janaillac, de votre départ de Transdev, parce que vous étiez un bon patron, et très heureux de votre arrivée à la tête d'Air France, parce que vous savez relever les défis – or celui qui nous occupe ici est d'importance. La compagnie Air France, vous l'avez relevé, va un peu mieux et se trouve pour la première fois dans le vert avec un modeste bénéfice d'exploitation en partie lié au plan de réduction des coûts Transform 2015, mais surtout à la baisse du prix du pétrole. Ce plan a néanmoins provoqué de graves tensions sociales avec deux semaines de grève en septembre 2014 pour un coût énorme de 425 millions d'euros.

Vous avez, le 3 novembre dernier, présenté un nouveau plan stratégique, Trust together, prévoyant notamment la création d'une nouvelle compagnie, Boost, dont les billets seront moins chers. Où en est cette création ? Ce plan a été favorablement accueilli par le syndicat majoritaire des pilotes d'Air France ; en revanche, le syndicat des hôtesses de l'air et stewards y est beaucoup plus hostile, voyant les PNC comme les grands perdants de cette opération. Aussi, où en est la restauration de la paix sociale à Air France ? Avez-vous le sentiment d'une prise de conscience générale de la nécessité de réduire les coûts ? Où en est-on, précisément, catégorie par catégorie ?

Quel regard portez-vous par ailleurs sur ADP qui a proposé d'augmenter toutes ses redevances de 1,67 % – après qu'elles ont été gelées en 2016 ? Le groupe Air France est totalement opposé à cette augmentation et demande au contraire la diminution de ces taxes afin de relancer le trafic vers Paris. Quelles pourraient être les évolutions d'ADP, selon vous ?

Nous nous interrogeons en outre en permanence sur le rôle de l'État stratège… qui vous laisse au milieu des difficultés, qui n'a pas hésité à évoquer la création d'une taxe sur les billets d'avion pour financer la liaison ferroviaire directe entre l'aéroport de Roissy et la gare de l'Est. Pour notre part, nous sommes défavorables à la suppression de la taxe de solidarité sur les billets d'avion parce que l'on a besoin de financements innovants : reste que le dispositif doit avoir des limites. Où en est-on sur cette question ?

Enfin, quelles sont vos attentes en matière de fiscalité, de redevance, de réglementation, étant entendu que le système en vigueur nuit gravement à la compétitivité du groupe ? Nous sommes en train de mener des réflexions dans la perspective de la prochaine législature : aussi, pouvez-vous nous éclairer ?

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