Intervention de Bruno Le Roux

Réunion du 29 novembre 2016 à 17h00
Commission du développement durable et de l'aménagement du territoire

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBruno Le Roux :

Je vous remercie de m'y accueillir pour la première fois. Ma présence est le signe de mon inquiétude sur la situation d'Air France et la marque de mon soutien résolu aux mesures envisagées. On ne sait pas si le plan proposé sera le dernier, mais, si rien ne marche, cela risque bien d'être le cas... C'est que l'amélioration des résultats ne compense pas l'écart de compétitivité avec les autres compagnies, lequel continue même de croître. Il est donc urgent de répondre à la situation présente.

Alors que nous avions précédemment le choix – s'agissait-il d'un vrai choix, d'ailleurs ? – entre un plan d'attrition et un plan de développement, il semble que vous ayez clairement opté ici pour un plan de développement. Voilà qui mérite tout notre soutien, car je n'imagine pas que l'avenir d'Air France dépende d'un plan de fermetures de lignes : quand on ferme des lignes, il n'y a aucune raison pour qu'on n'aille pas toujours plus loin en ce sens au risque de passer, si j'ose m'exprimer ainsi, en deuxième division. Grâce à ses alliances, le groupe Air France est encore un groupe major dans le secteur du transport aérien. Je souhaite donc avoir la confirmation que, dans votre esprit, il s'agit bel et bien de proposer aux salariés de développer la compagnie.

Ensuite, je regrette que la première proposition du rapport – dont il a été précédemment question – n'ait pas été la définition d'une vraie stratégie nationale du transport aérien, laquelle fait cruellement défaut. Vous manque-t-elle d'ailleurs à vous autant qu'à nous ? Quand la France risque de se retrouver en difficulté dans le secteur du tourisme, il serait peut-être temps de dessiner des stratégies d'ensemble. Ainsi la diplomatie française a-t-elle pris une initiative avec la diplomatie allemande, auprès de la Commission européenne, sur les conditions d'une concurrence équitable avec les compagnies du Golfe. Et, autre exemple, la situation quelque peu schizophrénique entre ADP d'un côté et Air France de l'autre, chacune exigeant toujours plus, alors que les destinées de ces deux entreprises sont totalement liées, en France et ailleurs, mériterait une stratégie mieux dessinée.

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