Intervention de Yannick Favennec

Réunion du 29 novembre 2016 à 17h00
Commission du développement durable et de l'aménagement du territoire

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaYannick Favennec :

Monsieur le président-directeur général, vous avez récemment présenté votre vision stratégique pour le groupe Air France-KLM pour les dix années à venir, en particulier à travers le plan Trust together qui, au-delà d'une volonté de réduction des coûts, s'appuie sur la recherche de nouvelles recettes. Dans cette optique, vous prévoyez de réagir sur le marché des long-courriers sur lequel la rentabilité de votre groupe s'est effritée avec l'arrivée d'une concurrence de plus en plus rude – celle des compagnies du Moyen-Orient comme Emirates, Qatar Airways ou Turkish Airlines, sur les axes reliant l'Europe à l'Asie. Ainsi, 30 % des lignes long-courriers d'Air France sont déficitaires, dont 10 % très lourdement. Vous souhaitez donc créer une nouvelle compagnie : Air France bis ou Air France light – j'ignore si le nom est définitivement arrêté – filiale à 100 % d'Air France, positionnée sur des lignes long-courriers mi-business, mi-loisirs.

Quelle est la capacité de cette nouvelle compagnie à procéder à une baisse significative des coûts tout en conservant une réelle qualité de service qui lui permettrait de faire face à la concurrence des compagnies du Golfe ?

Ensuite, le positionnement d'Air France bis me semble menacé par l'arrivée possible d'une nouvelle concurrence : celle des compagnies à bas coûts sur les lignes mi-business, mi-loisirs, précisément. Avez-vous tenu compte de cet éventuel élargissement du marché dans le projet que vous avez élaboré et, dans l'affirmative, pouvez-vous nous indiquer comment vous envisagez de permettre à Air France bis d'affronter à la fois la concurrence bien établie – et vive – des compagnies du Golfe et la concurrence probable de compagnies à bas coûts ?

Enfin, je m'interroge au sujet de la taille de cette nouvelle compagnie et de ses capacités de croissance, dans la mesure où vous visez le nombre de dix avions en 2020, c'est-à-dire dans trois ans, délai qui me semble relativement long et peu propice à une réactivité efficace. De plus, ce nombre n'est-il pas dérisoire face aux flottes beaucoup plus étoffées des compagnies du Golfe ?

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