Intervention de Jacques Alain Bénisti

Réunion du 29 novembre 2016 à 17h00
Commission du développement durable et de l'aménagement du territoire

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJacques Alain Bénisti :

Monsieur le président-directeur général, je risque de répéter ce que j'ai déjà dit à votre prédécesseur en ma qualité de rapporteur pour avis de la commission, pour les transports aériens, dans le cadre de l'examen du projet de loi de finances. Air France subit de plus en plus, vous l'avez rappelé, des concurrences acharnées dont certaines sont considérées par vous-même – mais aussi par nombre de parlementaires – comme déloyales.

Le premier exemple que je citerai est celui de la SNCF, et l'on pense en particulier à la ligne à grande vitesse (LGV) qui permettrait de relier Paris et Bordeaux en deux heures, projet qui bénéficie d'une subvention de l'État à hauteur de 50 % du coût, soit quelque 4 milliards d'euros sur les 8 milliards du coût total. Vous aurez du mal à éradiquer cette concurrence, qui paraît aux yeux de tous comme déloyale, puisque votre groupe ne bénéficie pas des mêmes financements de la part de l'État.

Second exemple déjà évoqué par mes collègues : la concurrence des compagnies du Golfe qui bénéficient de financements étatiques sans précédent, mais aussi de charges de structure et de moyens humains nettement moins coûteux. Je l'ai indiqué dans mon rapport : si l'on parvenait à baisser ne serait-ce que de quatre points les charges sociales, c'est-à-dire si l'on s'alignait sur l'ensemble des pays européens, vous pourriez envisager l'avenir avec plus de sérénité.

Le projet Trust together, pour sa part – je trouve dommage, au passage, que vous ne lui ayez pas donné un nom français, puisque vous êtes une compagnie française –, prévoit la création d'une nouvelle compagnie, Boost, qui sera opérationnelle sur les lignes moyen-courriers dès l'hiver 2017. Avez-vous prévu le même projet, qui me semble nécessaire, pour les lignes long-courriers ?

Enfin, vous êtes revenu sur l'augmentation du trafic aérien qui sera, tout le monde en convient, de 6 à 7 % par an. Or cette hausse ne concerne que les compagnies à bas coûts que vont désormais emprunter des familles qui ne prenaient pas l'avion. Dans ce contexte, qu'avez-vous prévu pour le développement de Transavia qui me semble la meilleure formule pour qu'Air France s'en sorte mieux ?

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