Intervention de Guillaume Chevrollier

Réunion du 29 novembre 2016 à 17h00
Commission du développement durable et de l'aménagement du territoire

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGuillaume Chevrollier :

La compagnie Air France est confrontée à une concurrence accrue à laquelle elle peine à faire face compte tenu des rigidités existantes : 35 % des lignes qu'elle exploite sont déficitaires, ce qui est considérable. Je salue l'inventivité de la direction, qui a été contrainte de créer une nouvelle structure, baptisée « Boost », pour contourner ces rigidités. J'apprécie aussi votre sens de la nuance : selon vos propres termes, cette nouvelle structure sera non pas une compagnie low cost, mais une compagnie long-courrier avec des coûts inférieurs à ceux d'Air France.

Si de tels dérivatifs doivent être utilisés pour éviter les syndicats, c'est que notre pays, du moins certains de ses fleurons, est dans une situation de blocage inadmissible. Nous faisons en effet un triste constat : la situation de la compagnie Air France continue à se dégrader à cause de ses charges trop importantes et des grèves à répétition ; elle ne peut pas profiter pleinement de la perspective de croissance du trafic aérien de 6 à 8 % que vous avez évoquée. Beaucoup de nos concitoyens, sachez-le, sont indignés par cette situation. Ils considèrent que les avantages disproportionnés de quelques-uns nuisent à l'avenir de tout un groupe, qui est un emblème de notre pays. Les différents plans de réforme de la compagnie nationale vont-ils vraiment donner des résultats un jour ?

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