je vous remercie pour cette présentation très complète. Je voudrais juste souligner qu'en matière de sécurité commune, l'Union Européenne est dans une position très inconfortable. L'Union européenne est tentée de construire une sorte de « château-fort », ce qui est contraire à ses valeurs et à ses principes fondamentaux de liberté de circulation. De plus, aucun château–fort n'est imprenable et les mesures adoptées n'empêcheront pas de prochaines attaques. Nous sommes confrontés à un véritable défi : comment éviter les assimilations dangereuses comme celle de migrant et terroriste potentiel et comment trouver des solutions inédites pour que ceux qui viennent chercher du travail en Europe, malgré tous les dangers encourus, puissent éviter de le faire parce que leur pays aura trouvé des moyens de se développer. Nous devons aussi nous interroger sur certaines de nos pratiques, comme celle de vendre des armes à des pays dont les politiques sont largement contestables ou celle de tirer profit des richesses naturelles des pays du sud dans des conditions économiques inéquitables.
Mes interrogations ne remettent pas du tout en cause la qualité de votre travail et la nécessité d'oeuvrer pour la sécurité.
Votre résolution se situe dans le prolongement d'un long travail réalisé par notre Commission pour plaider en faveur d'une autonomie de l'Union européenne en matière de sécurité et de politique étrangère.