Intervention de Xavier Breton

Séance en hémicycle du 5 février 2013 à 15h00
Questions au gouvernement — Pma

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaXavier Breton :

Avant toute chose, je précise à l'attention de M. Moscovici que ce n'est pas nous qui dénigrons notre pays, mais vous qui l'abaissez inexorablement avec votre politique. (Applaudissements sur certains bancs du groupe UMP. – Protestations sur quelques bancs du groupe SRC.)

Ma question, à laquelle j'associe mon collègue, François de Mazières, s'adresse à monsieur le Premier ministre.

Notre assemblée examine votre projet de loi sur le mariage et l'adoption par les couples de personnes de même sexe. Or, avec ce texte, vous êtes en train de diviser les Français.

Alors que notre pays est confronté à de graves difficultés économiques, l'urgence est-elle véritablement de diviser les Français ?

Pourquoi les diviser sur un sujet où s'affrontent des convictions qui, si elles sont différentes, n'en sont pas moins toutes respectables ?

Pourquoi diviser les Français sur la politique familiale, qui est l'un des premiers facteurs d'unité et de cohésion dans notre pays ?

Pourquoi aller les diviser avec la PMA et la GPA ?

On le sait : votre texte n'est fondé que sur une soi-disant logique d'égalité entre les adultes, alors qu'il va créer une inégalité entre les enfants, dont certains se trouveront, délibérément, privés d'un père ou d'une mère.

Vous suivez la logique du droit à l'enfant, mais vous niez les droits de l'enfant : or cette logique vous conduira inéluctablement à la PMA, puis à la GPA. Cela, les Français le savent bien et ils le refusent, comme l'ont bien exprimé des centaines de milliers de manifestants.

Le Gouvernement sent cette colère monter mais ne sait plus comment y répondre. D'ailleurs, monsieur le Premier ministre, vous avez dû, depuis le Cambodge, recadrer à ce sujet l'une de vos ministres.

Alors que le Président Jacob propose, depuis le 12 octobre, que le comité consultatif national d'éthique émette un avis sur ces sujets de société, le comité vient de se saisir lui-même de la question, parce que ni vous, ni le Président de la République ne l'avez saisi.

Cependant, le Président Le Roux discrédite cet avis, avant même la tenue des états généraux, avançant que, quoi qu'il en soit, la PMA sera votée coûte que coûte.

Monsieur le Premier ministre, quand cesserez-vous de diviser les Français ? (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.)

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