Intervention de Sylvain Berrios

Séance en hémicycle du 5 février 2013 à 15h00
Questions au gouvernement — Priorités gouvernementales

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSylvain Berrios :

Ma question s'adresse à M. le Premier ministre.

Monsieur le Premier ministre, l'urgence est une situation qui peut entraîner un préjudice irréparable si un remède n'y est pas apporté dans les plus brefs délais. À la lumière de cette définition issue du Larousse, j'aimerais vous poser plusieurs questions.

L'ouverture du mariage aux couples de personnes de même sexe (Exclamations sur les bancs du groupe SRC), au point de faire siéger l'Assemblée nationale jour et nuit, est-ce une urgence ? Non !

Reconnaître par voie de circulaire la gestation pour autrui, dite GPA, est-ce une urgence ? Non !

Abroger la loi Ciotti permettant de suspendre les allocations familiales pour les familles qui n'envoient pas leurs enfants à l'école, est-ce une urgence ? (« Oui ! » sur les bancs du groupe SRC.) Non !

Décréter la semaine des quatre jours et demi à l'école sans aucune concertation avec les maires, les enseignants et les parents d'élèves, est-ce une urgence ? (« Oui ! » sur les bancs du groupe SRC.) Non !

Abroger la fiscalité anti-délocalisation indispensable à notre économie, est-ce une urgence ? (« Oui ! » sur les bancs du groupe SRC.)

Monsieur le Premier ministre, chaque mois, ce sont des milliers de Français qui perdent leur travail La seule urgence du pays, qui si elle n'est pas traitée fera des dégâts irréparables, c'est de s'occuper de ceux qui perdent leur travail, et certainement pas vos textes dogmatiques qui ne font qu'exacerber les divisions à un moment où nous avons besoin de nous rassembler dans une union nationale pour sortir le pays de la crise économique dans laquelle il se trouve. (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP et sur quelques bancs du groupe UDI.)

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