Je pense que les Français sont très lassés de cela et qu’ils souhaitent que, dans la vie politique, même si l’on ne pense pas la même chose, il puisse y avoir entre ceux qui débattent de la considération et du respect. Et vous savez, monsieur le président Vigier, que j’ai pour vous beaucoup de considération.
Vous évoquez la question de la situation de notre économie. Le Président de la République l’a dit dès le début du quinquennat et mes deux prédécesseurs n’ont cessé de le réaffirmer devant la représentation nationale : si nous voulons que notre économie retrouve du souffle, si nous voulons que nos entreprises créent à nouveau de l’emploi, il faut que nous ayons une maîtrise de la dépense publique. Le taux de progression de la dépense publique était de l’ordre de 3,6 % au cours du quinquennat précédent ; nous l’avons amené à 1,3 %. Nous avons diminué les déficits. Nous avons aussi pris des dispositions pour restaurer la compétitivité des entreprises, à travers le crédit d’impôt compétitivité emploi et le pacte de responsabilité.
Personne ne conteste, dès lors que l’on fait preuve d’un minimum d’honnêteté intellectuelle, que les marges des entreprises se sont reconstituées. Personne ne conteste que l’investissement reprend. Personne ne conteste non plus que cela soit à l’origine d’une diminution du nombre de chômeurs depuis le début de l’année,