Intervention de Michel Sapin

Séance en hémicycle du 7 décembre 2016 à 15h00
Questions au gouvernement — Plan juncker

Michel Sapin, ministre de l’économie et des finances :

Je vous remercie, madame Grosskost, pour cette question tout à fait pertinente et pleinement d’actualité, puisque des décisions ont été prises hier, lors du conseil ECOFIN à Bruxelles, qui me permettront de répondre de façon complète à votre question.

M. le Premier ministre le disait lui-même, il faut plus d’investissements pour plus de croissance. S’il est une bonne décision prise par l’Union européenne au cours des dernières années, c’est bien celle qui a trait à ce que nous avons l’habitude d’appeler le plan Juncker. Il vise à stimuler les investissements dans toute l’Europe et dans chacun des pays qui la composent – en particulier le nôtre – qui en ont besoin.

Les investissements peuvent être publics, lorsqu’ils émanent de l’État comme des collectivités locales, et tout doit être fait pour rendre leur utilisation la plus simple possible. Vous avez évoqué l’Alsace, mais je pourrais évoquer beaucoup d’autres régions ou collectivités qui ont pu utiliser pleinement les crédits du plan Juncker. Les investissements peuvent aussi émaner d’entreprises privées.

Dans le cadre du premier plan Juncker, trente-sept projets ont été approuvés en France, pour une enveloppe de près de 3 milliards d’euros grâce à laquelle près de 12 milliards d’investissements peuvent être débloqués dans notre pays : l’effet, considérable, est particulièrement bienvenu.

Nous avons pris, hier, trois décisions. La première, vous l’avez rappelé, est de prolonger ce plan de deux ans, de façon que chacun puisse mettre en oeuvre, même lorsque la chose est un peu compliquée, les dispositifs nécessaires à l’utilisation des crédits.

Nous avons également décidé, comme vous l’avez aussi rappelé, de doubler la capacité du plan, ce qui permettra donc de faire aboutir deux fois plus de projets. Si l’on se livre à un calcul peut-être un peu simple, trente-sept nouveaux projets pourraient ainsi s’ajouter aux trente-sept déjà retenus en France. Il s’agit donc d’un soutien très utile aux investissements.

Nous avons aussi décidé d’élargir le champ des domaines concernés : le numérique, l’environnement et l’énergie, bien sûr, mais aussi, parce que c’est là une priorité pour l’Europe, la défense et la sécurité.

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