Vous devez être identifié pour donner une opinion sur cet élement
Là aussi, la question reste ouverte. Si l’on n’apporte pas d’éléments plus précis, le juge constitutionnel pourrait relever l’incompétence négative du législateur, ce qu’il vaudrait mieux éviter.
Troisième question : la rupture d’égalité devant l’impôt, qui peut être une conséquence du fait de conférer un avantage fiscal en fonction de l’âge.
Quatrième question : peut-être conviendrait-il de définir, pour l’octroi desdits avantages fiscaux, un seuil de revenu fiscal de référence ? Pour votre part, vous proposez de subventionner tous les travaux de remise à niveau d’un certain nombre de logements – dès lors qu’une adaptation est nécessaire, compte tenu du handicap – quels que soient les revenus de l’occupant ou du propriétaire du logement. Votre amendement n’est-il pas, de ce fait, porteur d’un effet d’aubaine ? Cela pose la question du coût de la mesure.
Dernier point, plus difficilement contrôlable : comment peut-on concrètement vérifier que les travaux qui sont effectués et qui bénéficient d’une TVA à 5,5 % au lieu de 10 %, sont bien liés à des nécessités de mise en oeuvre, en raison d’une perte d’autonomie, et que les personnes concernées occupent réellement l’appartement ?
Votre amendement soulève donc de nombreuses questions.
Je me permets un petit aparté, qui n’est pas sans lien avec ces amendements identiques. Monsieur le secrétaire d’État, pourriez-vous nous repréciser quelles politiques publiques sont menées en faveur du logement des personnes handicapées, notamment au regard des aides au logement ? Lors de l’examen de la seconde partie du projet de loi de finances, nous avons demandé à la secrétaire d’État chargée des personnes handicapées et de la lutte contre l’exclusion quelle était la nouvelle condition posée, en termes de patrimoine, par le décret no 2016-1385 du 12 octobre 2016 pour que les personnes handicapées puissent bénéficier, entre autres, d’un traitement spécifique ? Mme Neuville avait fait une annonce à ce sujet le 16 novembre dernier dans l’hémicycle mais, à ma connaissance, aucune précision supplémentaire n’a été fournie. La secrétaire d’État ne nous a pas complètement répondu. L’amendement que nous examinons ayant trait à ce sujet, je me permets de vous reposer la question.