Comme je l’ai annoncé dans mon intervention, nous voterons cette proposition de résolution, dont nous saluons l’esprit, en dépit des réserves dont j’ai fait état. Notre indignation, madame la présidente de la commission des affaires étrangères, ne doit évidemment pas être sélective : il faut soutenir toutes les victimes de génocide et d’agressions appartenant à toutes les minorités opprimées.
Je tiens à vous faire une remarque, qui s’adresse également au Gouvernement : lorsqu’on jugera ce qui s’est passé au Moyen-Orient, on verra comment des puissances occidentales ont choisi de déstabiliser les Etats-nations et comment, avec l’OTAN, la France et les Etats-Unis ont mis en place le monstre Daech. Je n’ai pas de sympathie particulière, madame la présidente de la commission, pour le régime de Bachar el-Assad. C’est même le contraire. C’est un régime autoritaire, qui jette des bombes sur Alep et y tue des innocents. Mais pouvons-nous poursuivre – je le dis avec mes mots – une politique impériale et néo-colonialiste au Moyen-Orient ?
Vous avez évoqué une indignation sélective : pourquoi ne parle-t-on pas de l’Arabie Saoudite, un pays où il y a des condamnations à mort et où l’on coupe des mains ? Parce qu’il y a là-bas des intérêts économiques à défendre.