Intervention de Élisabeth Guigou

Séance en hémicycle du 8 décembre 2016 à 9h30
Reconnaissance du génocide perpétré par daech — Explications de vote

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉlisabeth Guigou :

Mon intervention ayant manifestement suscité de l’intérêt, je tiens tout d’abord à dire à notre collègue Asensi que je me suis prononcée sur le bien-fondé de cette résolution, c’est-à-dire sur les attaques et les persécutions des chrétiens d’Irak, des yézidis et des autres minorités. Si je n’ai évidemment pas espéré de ce débat qu’il nous permette d’aborder toute la politique au Moyen-Orient, je pense que si nous nous intéressons vraiment aux persécutions, fût-ce seulement aux persécutions contre les minorités religieuses et ethniques, alors il n’est pas possible d’exonérer de leurs responsabilités certains des auteurs de ces crimes.

Même s’il faut faire la paix et penser à construire l’avenir avec des éléments de l’actuel régime syrien, nous ne pouvons pas fermer les yeux sur les crimes de son principal dirigeant.

S’agissant de la Russie, vous savez très bien, monsieur le député, cher ami et membre de la commission des affaires étrangères, que nous avons constamment maintenu le dialogue avec ce grand pays et qu’il n’est pas question d’imaginer un règlement au Proche-Orient sans lui. C’est pourquoi nous appelons ce grand partenaire à se joindre aux résolutions des Nations unies qui demandent seulement une trêve, c’est-à-dire l’arrêt des combats pour acheminer l’aide humanitaire.

Monsieur Habib, vous êtes également membre de la commission des affaires étrangères : il n’est pas possible de donner le sentiment, dans un texte, qu’on ne s’intéresse qu’à une catégorie de population. Je suis très touchée par la situation des chrétiens et des autres minorités religieuses. Je crois l’avoir suffisamment souligné, et le secrétaire d’État a été très éloquent. Non seulement nous sommes touchés, mais le gouvernement français est le seul à avoir agi aux Nations unies et sur le terrain.

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