Monsieur le président, madame la secrétaire d’État chargée des personnes handicapées et de la lutte contre l’exclusion, mes chers collègues, en matière de prise en charge de l’autisme, les méthodes éducatives, comportementales et développementales sont mises en oeuvre depuis des décennies dans la plupart des pays occidentaux. Avec plus de trente ans de recul en Amérique du Nord et en Scandinavie notamment, on sait que les personnes avec autisme ayant bénéficié de ces modes d’accompagnement sont plus autonomes, moins médicamentées et plus intégrées dans la société que celles qui en ont été privées. En 2006, déjà, une étude menée au Canada, en Ontario, montrait qu’une intervention intensive et précoce adaptée permettait de ramener la part des autistes dépendants de 50 % à 20 %.
Deux chiffres significatifs et incontestables méritent d’être retenus. Plus de 75 % des enfants bénéficiant d’une intervention comportementale précoce et intensive passent le cap du langage. Par ailleurs, 80 % des enfants ayant suivi un entraînement intensif par la méthode ABA – Applied Behavior Analysis, analyse appliquée du comportement – deux années de suite, vers l’âge de trois ou quatre ans, suivent ensuite un cursus scolaire normal.