Intervention de Jacques Bompard

Séance en hémicycle du 8 décembre 2016 à 9h30
Prise en charge de l'autisme — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJacques Bompard :

Monsieur le président, madame la secrétaire d’État, mes chers collègues, la fragilité est le sujet de cette résolution. Dans une société où la réification de l’homme et sa soumission aux valeurs marchandes deviennent un mode de relation au monde, il est de notre devoir d’établir chacun dans sa dignité sociale. Il est de notre devoir de tout faire pour que, de l’État, à travers l’éducation nationale, jusqu’aux collectivités locales, chacun comprenne que notre société sera jugée à l’aune de son accueil bienveillant pour les plus faibles.

Je tiens donc à dire ma grande satisfaction de voir le groupe des Républicains présenter ce texte. Une résolution à ce sujet montre que la droite, quand elle se souvient de l’anthropologie qui assoit son discours et quand elle choisit de faire primer le réel, peut faire advenir le consensus national, quoiqu’il m’ait l’air un peu troublé.

J’ai accueilli il y a quelques semaines un colloque sur Pierre Boutang dans les murs de l’Assemblée nationale. Pierre Boutang est l’un des plus grands penseurs de notre siècle. Quelle est son inspiration fondamentale ? La politique vue comme un souci. Telle est la manière dont j’aimerais que nous abordions cette proposition de résolution.

Boutang avance d’abord le souci comme « le domaine humain où la relation aux autres, originellement donnée, permet l’achèvement et la continuité du projet de vérité sur ce qui existe ». Dès lors, toute vie est un don, un bonheur. C’est pourquoi il est scandaleux qu’au dernier congrès des gynécologues, l’une des conclusions ait été que le problème de la trisomie a été réglé par l’interruption volontaire de grossesse.

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