Vous avez voulu passer en force et vous êtes en train de le payer, car l'absence de concertation vous a empêchés d'aller au fond du texte. Si vous aviez organisé des états généraux, comme nous l'avons fait avant l'examen de la loi de 2011 relative à la bioéthique – je parle sous le contrôle de Jean Leonetti –, il y aurait eu une consultation par internet, il y aurait eu des réunions régionales, et vous auriez rencontré des maires ou des adjoints, officiers d'état civil qui, s'étant rendu compte que quelque chose n'allait pas, vous auraient fait part de leurs doutes. « Comment les choses vont-elles se passer quand je vais donner lecture de l'article 371-1 du code civil ? », vous auraient-ils demandé.
Plutôt que de procéder ainsi, vous avez voulu passer en force, avec cet article-balai qui, comme son nom l'indique, devait balayer tous les problèmes. Or, vous pouvez peut-être nier la réalité, mais elle finit toujours par vous rattraper. Nous vous demandons donc une nouvelle fois d'aller devant les Françaises et les Français, qui vont sans doute repérer de nombreuses situations, similaires à celle qui vient d'être évoquée, où votre novlangue vous empêche de décrire la réalité. La concertation est toujours possible, de même que la consultation des Français par référendum, une demande que nous maintenons. (Applaudissements sur quelques bancs du groupe UMP.)