Intervention de Jean-Michel Baylet

Séance en hémicycle du 15 décembre 2016 à 9h30
Statut de paris et aménagement métropolitain — Article 41

Jean-Michel Baylet, ministre de l’aménagement du territoire, de la ruralité et des collectivités territoriales :

Madame la députée, le Gouvernement est défavorable à cet amendement de suppression. La création de ces sept métropoles est, je l’affirme avec tout mon coeur, une belle aventure territoriale, mais peut-être avant tout, une belle aventure humaine.

Lorsque j’ai été nommé au mois de février, il y avait quatorze métropoles et demie – l’accord ayant été donné à Nancy. L’une de mes premières sorties a ainsi consisté à lancer la métropole de Nancy.

J’étais, je vous l’ai dit, hostile à l’augmentation du nombre des métropoles. Mais ils sont tous venus me voir : Tours, puis Orléans, Saint-Étienne, Toulon – les sept candidats ! Lors de nos échanges, j’ai été marqué par le consensus politique absolu qui régnait dans cette démarche, dans ce monde politique où souvent nous nous affrontons, parfois sans concession, pour ne pas dire plus, où nous avons du mal à aller les uns vers les autres, à l’image de la société dans laquelle nous vivons et dont cet hémicycle est souvent le témoin – de nos excès y compris. Voir des parlementaires, de droite et de gauche, la main dans la main, des élus de la majorité et de l’opposition venir plaider avec talent, avec conviction, avec flamme le dossier de leur territoire m’a fait changer d’avis, il faut avoir le courage de le reconnaître.

Cela prouve, et c’est réconfortant, que là où il y a un volontarisme politique, surtout quand il est porté de manière globale et consensuelle, il y a un chemin et que l’on obtient des résultats et le succès. Cette méthode de travail me convient parfaitement, car, au nom des valeurs qui sont les miennes, je préfère cultiver les convergences plutôt qu’aiguiser les divergences. C’est donc une belle aventure humaine, je vous le dis, mesdames, messieurs les parlementaires, ainsi qu’à toutes celles et à tous ceux qui ne sont pas dans cet hémicycle mais qui ont oeuvré pour convaincre.

Par ailleurs, c’est une belle aventure territoriale. Cela m’a permis de mettre le doigt sur le fait que le territoire national n’était pas maillé de manière cohérente en termes de métropoles. J’avais une approche globalisée, mondiale. Je me disais qu’alors que la France a déjà plus de communes que toute l’Europe réunie, il ne fallait pas qu’elle ait plus de métropoles que le monde entier réuni

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion