C’est un débat important. Pour ma part, député du Mouvement républicain et citoyen, je voterai l’amendement de Mme Fraysse, pour plusieurs raisons. D’abord, ce débat me rappelle étrangement celui que nous avons eu sur la loi qui a défini les périmètres des nouvelles régions. Je comprends les demandes légitimes d’élus des territoires concernés, mais je voudrais rappeler que nous devons rechercher une cohérence d’ensemble dans le cadre d’une politique d’aménagement du territoire. Or je ne vois pas spontanément la cohérence des propositions qui nous sont faites. Certes, il y a eu un débat avec les élus, on a défini des critères, fait des choix et admis des demandes. Mais cela ne suffit pas.
Cette disposition induit des risques pour l’aménagement du territoire et je crains que nous ne mettions le doigt dans un engrenage qui creuse le fossé entre la France des villes ou des métropoles, et le monde rural – la France périphérique. C’est une vraie difficulté. Seule une politique d’aménagement du territoire clairement énoncée peut sous-tendre la création de métropoles ; mais je n’en vois pas ici.
Enfin – je le dis avec le sourire –, on a souligné, à propos de certains amendements, qu’il ne faudrait désormais faire que de l’affinage. Mais on n’est plus dans l’affinage ! C’était le motif invoqué pour rejeter certains de mes amendements qui concernaient la métropole du Grand Paris et les établissements publics territoriaux ; je ressens qu’il y a là deux poids deux mesures. Je voterai donc l’amendement de Mme Fraysse.