Merci, monsieur le président. J'ai attendu bien volontiers et je vous remercie de me donner la parole pour ce rappel au règlement fondé sur l'article 58 en vue du bon déroulement de nos débats.
J'étais jusqu'à présent extrêmement attentif aux arguments du Gouvernement. On a vu Mme la garde des sceaux développer des arguments avec beaucoup de verve tout au long de ces heures de débat. Ce sont les siens, pas les nôtres, nous nous opposons. On a aussi vu Mme la ministre de la famille répondre avec beaucoup de pugnacité. Ses idées sont les siennes, confrontées aux nôtres, nous argumentons. Mais depuis plusieurs heures, le Gouvernement ne répond plus. Depuis plusieurs heures, le Gouvernement observe un silence assourdissant. Dans un débat à l'Assemblée nationale, c'est inacceptable !
Monsieur Le Bouillonnec, vice-président de la commission des lois, souvenez-vous des débats que nous avions avec vous, et avec M. Brottes, lorsque vous étiez dans l'opposition. Quand vous veniez nous demander des réponses du Gouvernement, nous les avons toujours données. Nous avons fait droit à leurs demandes. Il est inacceptable que le Gouvernement ne réponde pas. Deux raisons peuvent expliquer cela : ou bien le Gouvernement a un profond mépris de l'opposition, mais alors qu'il le dise clairement et les Français jugeront, ou bien les arguments de l'opposition sont tellement pertinents qu'ils laissent le Gouvernement sans réponse ! C'est cette seconde hypothèse qui me semble la plus probable.