Détrompez-vous : ils sont, au contraire, très intéressés, ils attendent de savoir quelle conception de la famille défendent le Gouvernement et la majorité socialiste, ils attendent de savoir ce que sont, pour vous, la parenté et la filiation.
Par ailleurs, cher collègue, vous avez dit que nos débats vous en rappelaient d'autres, que nous avons eus précédemment, sur l'insémination artificielle avec donneur, la fécondation in vitro, l'assistance médicale à la procréation. Je rappelle qu'au cours des états généraux de la bioéthique, il y a eu un débat afin de déterminer si cette technique était exempte de dégâts humains et qu'il est apparu que des jeunes qui ne connaissaient pas leurs parents biologiques étaient à leur recherche. Je pense notamment à un livre intitulé Né de spermatozoïde inconnu, d'Arthur Kermalvezen, où l'auteur fait part de sa souffrance. Un débat s'est engagé sur la levée d'anonymat du don de gamètes, à laquelle certains sont favorables – sur tous les bancs – tandis que d'autres, comme moi, y sont défavorables. En tout état de cause, personne ne peut nier – au nom de l'idéologie, comme vous le faites – la souffrance et la détresse des personnes concernées. Ce n'est pas parce que vous défendez des idées que la réalité s'efface.