Je souscris pleinement à cette proposition de résolution. Nous avons besoin de force, dans une Europe qui a peut-être été angélique en considérant que la démocratie et le développement économique étaient le chemin vers le bonheur et la sécurité. Or, on observe aujourd'hui de la discordance, non seulement aux portes de l'Europe, en Méditerranée, en Afrique, mais au sein même de nos sociétés européennes. Il faut reconquérir notre force de proposition en matière de solidarité.
Peut-être faut-il, pour cela, repartir de la grande leçon qu'ont été pour l'Europe les grandes guerres qui l'ont traversée au cours du XXe siècle. Une initiative franco-allemande proposée à l'Europe n'est que le début du chemin. Il faudra ensuite cheminer pas à pas avec tous les autres pays, de manière construite et déterminée. Attendre que tout le monde soit d'accord pour lancer le processus, c'est maintenir en l'état une Europe qui n'a plus de bord et qui risque de sombrer.
Mais l'Europe, ce sont des êtres humains sur un territoire, qu'il faut accompagner. Nous devons porter la flamme de la démocratie, moteur de l'Europe et de notre civilisation généreuse et ouverte. Ne stigmatisons personne et rassemblons-nous pour dire nos valeurs, ce que fait fort bien ce texte, qui tient compte de la réalité du monde d'aujourd'hui et de la virtualité de l'espace numérique dont on sait qu'il peut être un vecteur de propagande et de malveillance.
Ce texte nous engage. Que la France et l'Allemagne en soient à l'initiative est important pour, ensuite, pouvoir avancer !