Si le rapport de M. Claudy Lebreton est effectivement assez innovant, il présente cependant quelques contradictions avec les préconisations de France Stratégie et le rapport de Jean Pisani-Ferry, qui considère qu'il faut continuer à investir dans les métropoles – tout en reconnaissant que, si les métropoles permettent d'augmenter la compétitivité, elles sont également facteur d'inégalités de revenus et concentrent actuellement le plus grand nombre de personnes pauvres en France.
Je suis d'accord avec l'idée selon laquelle il faut faire confiance aux territoires mais je considère, pour ma part, que l'on devrait y intégrer les pôles de compétitivité et les pôles de compétences, qui ont commencé à structurer certains territoires, notamment des territoires ruraux. Il est en effet des territoires ruraux qui accueillent des IUT de haut niveau et des universités moyennes possédant de réelles compétences : ainsi le biopôle de Colmar fédère-t-il en son sein plusieurs entreprises, mais aussi un Centre régional d'innovation et de transfert de technologie (CRITT) Matériaux, et de nombreux étudiants. Une telle démarche est facteur de dynamisme pour un territoire et peut également être l'occasion de faire le tri entre certains pôles de compétitivité qui ne seraient pas à leur place et d'autres qu'il serait judicieux de conserver. Je pense que, puisque ces entités existent et consomment de l'argent public, il faut les intégrer complètement à l'aménagement du territoire plutôt que de les laisser à part, dans une filière purement économique. Qu'en pensez-vous ?