Intervention de Jacques Krabal

Séance en hémicycle du 19 décembre 2016 à 16h00
Liaison ferroviaire entre paris et l'aéroport paris-charles-de-gaulle — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJacques Krabal :

Monsieur le président, monsieur le secrétaire d’État, monsieur le président de la commission, monsieur le rapporteur, mes chers collègues, après l’accord trouvé en CMP, nous sommes réunis pour la dernière étape du parcours législatif de ce projet de loi relatif au Charles de Gaulle Express.

Le Sénat s’est prononcé en faveur de ce projet d’intérêt général. La commission de l’aménagement du territoire et du développement durable du Sénat a, quant à elle, cherché à faciliter la mise en oeuvre juridique du montage. Ce sont de bonnes choses. Mais le Sénat a également émis des réserves quant à son impact sur le RER B. Au nom du groupe RRDP, je tiens à redire, après M. le rapporteur, que cette infrastructure est évidemment une nécessité pour la France et sa capitale, Paris, notamment compte tenu du poids du tourisme dans l’économie française. Néanmoins, si nous sommes d’accord avec le principe et avec l’idée que la France entière en bénéficiera, nous profitons de cette tribune pour redire que c’est notre pays tout entier qui a besoin d’une amélioration de ses liaisons ferroviaires.

Le Roissy-Express est censé offrir une liaison de qualité, fréquente et rapide entre la gare de l’Est et le terminal 2 de l’aéroport, soit un trajet de vingt minutes avec un départ toutes les quinze minutes. La mise en service est prévue à la fin 2023, cela a été dit. Il s’agit d’un chantier lourd, dont le lancement nécessite d’adopter des dispositions législatives en urgence. Par ailleurs, ce top départ législatif pourrait être un atout supplémentaire pour les dossiers de candidature de la France en vue de l’accueil des Jeux olympiques de 2024 et de l’Exposition universelle de 2025, auxquels nous sommes favorables. Cette exigence de rapidité s’ajoute à la technicité du sujet pour justifier le recours à une ordonnance. Cependant, mes chers collègues, monsieur le secrétaire d’État, comme je l’ai dit lors de la première lecture, Paris seul, ce n’est pas la France ; mes propos de cet après-midi, vous vous en doutez, ne différeront guère.

Comme les autres députés de mon groupe, je suis aussi très attaché à l’ensemble du territoire français, notamment à ces zones que nous laissons presque systématiquement sur le bord de la route. Vous pouvez nous dire, monsieur le secrétaire d’État, que ce projet ne se fera pas au détriment du transport du quotidien. J’ai envie de vous répondre : heureusement, vu son état ! Nos territoires ruraux souffrent de carences immenses en matière de transports ferroviaires.

Sur la ligne TER Vallée de la Marne et la ligne P du Transilien, que je connais bien, les problèmes de vétusté du matériel roulant, des infrastructures, de l’organisation des transports sont quotidiens et pénalisent fortement nos habitants. Même si la région Grand Est nous annonce quatre rames supplémentaires pour 2018, nous attendons un calendrier précis de mise en oeuvre avant d’y croire.

Si je veux également souligner l’obtention auprès de l’État d’une partie du financement de la ligne La Ferté-Milon – Fère-en-Tardenois – Fismes – Reims, en complément de la participation essentielle de la région Hauts-de-France, le compte n’y est pas encore et les collectivités territoriales vont devoir mettre, là encore, la main au portefeuille – pardonnez-moi l’expression. Pour le fonctionnement de cette ligne de fret, nous espérons une participation de SNCF Réseau au-delà de 50 %, afin de ne pas pénaliser davantage les entreprises du milieu rural. Mais le devenir de cette ligne au départ de Meaux jusqu’à La Ferté-Milon, via Lizy-sur-Ourcq, inquiète fortement les élus et les usagers.

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