Intervention de Sandrine Doucet

Séance en hémicycle du 19 décembre 2016 à 16h00
Adaptation du deuxième cycle de l'enseignement supérieur français au système licence-master-doctorat — Article 1er

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSandrine Doucet, rapporteure de la commission des affaires culturelles et de l’éducation :

C’est un avis défavorable. En effet, je vois mal ce qui justifierait d’imposer aux étudiants d’attendre une année avant de commencer un master qui correspond à leurs aptitudes et à leur projet. Ce serait de toute évidence une solution injuste, notamment au regard du coût, pour un jeune, d’une année pleine d’études.

On peut y voir aussi l’invention d’un nouveau type de redoublement. De fait, dans votre amendement, vous ne parlez pas de césure : il s’agirait simplement, pour l’étudiant, d’attendre l’année suivante, en se raccrochant à ce qu’il peut pour mûrir sa réflexion.

Je vous rappelle qu’il y a quelques années de cela, lorsqu’est survenu un problème de financement s’agissant des bourses Erasmus, Martin Schulz avait fait remarquer qu’en Europe, les parents n’ont jamais autant dépensé d’argent pour les études de leurs enfants. Il serait néfaste d’ajouter des difficultés à celles que connaissent déjà les familles.

Il s’agit, par cette proposition de loi, d’assurer une information claire, transparente, accessible à tous les étudiants, pour leur permettre de bien réfléchir à leur orientation. Leur imposer une année supplémentaire serait faire insulte à leur capacité de réflexion.

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