Intervention de Patrick Hetzel

Séance en hémicycle du 19 décembre 2016 à 16h00
Adaptation du deuxième cycle de l'enseignement supérieur français au système licence-master-doctorat — Article 1er

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPatrick Hetzel :

Un jeune ne peut poursuivre automatiquement ses études, car on considère qu’il doit pouvoir mûrir son projet ; c’est fort de ce projet professionnel qu’il sera recruté dans un master. Cela concerne plus de 40 % des étudiants à l’échelle européenne.

Vous vous enfermez ici dans un débat franco-français. Il assez surprenant de constater que ce que vous déclarez est contraire à ce qui se pratique dans beaucoup de pays européens et, évidemment, au-delà – je ne parlerai même pas des États-Unis.

Deuxièmement, vous recourez à l’argument selon lequel il y a un accord et qu’il ne faut pas y toucher. Dans ce cas, à quoi sert le Parlement ? Je suis désolé de devoir rappeler que notre rôle est de débattre et d’amender. Considérer que, parce qu’il y a un accord, il n’y a plus rien à discuter, est absolument irrecevable : c’est en effet nier le principe même du fonctionnement de notre parlement. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle je m’étais insurgé contre l’attitude de la CPU : celle-ci n’a pas à dire ce que le Parlement doit faire. Si ses membres peuvent émettre des voeux, ils ne doivent pas imposer aux parlementaires de voter un texte conforme.

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