L'appel d'offres concernant la construction de la tour relève du ministère de la défense français. En clair, c'est nous qui construisons. Il est évident que l'entreprise qui a construit l'aérogare attend ce chantier. D'ailleurs, j'ai posé deux fois la première pierre du chantier de l'aérogare, la première fois avec une première entreprise qui n'a pas pu continuer puis une deuxième fois avec l'entreprise Vinci.
En ce qui concerne les équipements de la tour, l'appel d'offres sera tadjike. Nous avons passé un message aux autorités tadjikes selon lequel nous serions sensibles au fait que l'entreprise Thalès soit choisie puisqu'elle est un prestataire de qualité.
Concernant nos échanges, les exportations sont limitées avec ce pays puisque ceux-ci s'élèvent à environ 12 millions d'euros. Le Tadjikistan est un pays pauvre, d'autant que la crise du rouble a entrainé le retour d'au minimum 100 000 travailleurs tadjikes. Je rappelle que le Tadjikistan est le pays d'où proviennent le plus grand nombre d'immigrés en Russie, notamment pour le secteur de la construction. Beaucoup de tadjikes travaillent sur les chantiers dans ce pays.
Si nos échanges sont faibles, ce pays a un potentiel, particulièrement du fait de ses ressources en eau. Un rapport d'information de la Commission sur la géopolitique de l'eau a mis en lumière cet élément. Le barrage de Rogoun a suscité des inquiétudes avec l'Ouzbékistan mais celles-ci se sont aplanies après des années de tensions. Le Tadjikistan a un réel potentiel dans ce domaine à condition que ses relations avec ses voisins soient bonnes. Une fois la sécurité assurée, le Tadjikistan aura, également, un potentiel touristique.
J'ajoute qu'Auchan s'est récemment implanté au Tadjikistan, même si ce magasin ne ressemble pas encore aux supermarchés établis en France. Enfin, Total est sur place, mais sa présence est incertaine en raison du prix du pétrole et des coûts de prospection.
Suivant l'avis du rapporteur, la commission adopte le projet de loi n° 3950 sans modification.