Intervention de Jean Lévy

Réunion du 7 décembre 2016 à 11h15
Mission d'information sur les relations politiques et économiques entre la france et l'azerbaïdjan au regard des objectifs français de développement de la paix et de la démocratie au sud caucase

Jean Lévy, ancien ambassadeur pour le sport, conseiller auprès du président de la Fédération internationale de l'automobile (FIA) pour les relations internationales :

Je suis très honoré d'être auditionné par votre mission d'information, monsieur le président. En effet, j'ai eu l'occasion de vous rencontrer lorsqu'avec Mme Fourneyron vous prépariez ce rapport qui s'est révélé extrêmement utile et pertinent sur les aspects économiques de la diplomatie sportive. J'ai ensuite eu l'occasion de reparler avec vous, en privé, de ces questions, notamment des grands événements sportifs internationaux (GESI) organisés en Azerbaïdjan.

Précisons bien le contexte de ma mission d'ambassadeur pour le sport.

J'étais ambassadeur pour le sport en France. Mon travail était de mobiliser l'appareil diplomatique français sur un certain nombre d'initiatives et de candidatures que nous allions préparer et de mobiliser les entreprises françaises. Il s'agissait, premièrement, d'être en mesure de s'intéresser à de grandes manifestations sportives internationales à l'étranger et, deuxièmement, de faire connaître, ici, en France, notamment avec ce qui s'appelait alors Ubifrance, l'offre française dans un certain nombre de clusters. Mon activité était essentiellement tournée vers l'étranger pour encourager nos ambassades, nos réseaux diplomatiques et économiques à s'intéresser à ces grands événements.

J'ai été en fonction entre octobre 2013 et avril 2015. Je suis arrivé alors que les Jeux européens avaient déjà été attribués Bakou, et j'ai quitté mes fonctions avant qu'ils ne se tiennent. Je n'ai donc pas été en mesure d'y assister. Par ailleurs, si j'ai accompagné le Président de la République lors de la tournée qu'il a faite au mois de mai 2014 dans le Caucase – en Azerbaïdjan, en Arménie, en Géorgie –, les choses étaient déjà lancées, si j'ose dire.

J'ai eu à connaître uniquement l'aspect économique de la préparation des Jeux. Chaque année, nous organisons un séminaire sur ces grands événements sportifs internationaux, comme l'a fait Ubifrance entre la fin du mois de novembre et le début du mois de décembre 2014. Sont invités tous les pays qui organisent, au cours des trois années suivantes, de tels événements et tous les pays candidats à l'organisation des grands événements sportifs internationaux. Il s'agit de leur présenter l'offre française.

Au cours de cette période, de nombreux pays ont tenté d'organiser des diplomaties sportives. C'est d'ailleurs sans doute la raison pour laquelle un ambassadeur pour le sport a été nommé en France. J'aurais souhaité que l'on dise « pour le sport business ». Las ! Le ministre des affaires étrangères, qui était alors M. Fabius, avait considéré que c'était un peu trop réducteur, ou franglais. Il fut très intéressant de constater la contribution du sport aux relations internationales, et à la paix, notamment dans cette région du Caucase dont vous savez quels conflits l'agitent – la diplomatie française, nos ambassades dans la région sont particulièrement attentives à la situation au Haut-Karabagh et aux travaux du groupe de Minsk.

Nous avions donc invité l'Azerbaïdjan à cette réunion d'Ubifrance. Les organisateurs des Jeux européens de Bakou y ont été représentés par leur ambassadeur, un champion olympique de judo et député français. Lesdits jeux ont effectivement été organisés, monsieur le président, sous la supervision directe du ministre de la jeunesse et des sports, du président azerbaïdjanais et de Mme Alieva. Celle-ci est d'ailleurs venue à Paris à l'occasion de manifestations de promotion classiques pour ce type d'événement, afin de le présenter, de le médiatiser et d'encourager les touristes à venir.

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