Intervention de Jean Lévy

Réunion du 7 décembre 2016 à 11h15
Mission d'information sur les relations politiques et économiques entre la france et l'azerbaïdjan au regard des objectifs français de développement de la paix et de la démocratie au sud caucase

Jean Lévy, ancien ambassadeur pour le sport, conseiller auprès du président de la Fédération internationale de l'automobile (FIA) pour les relations internationales :

Que ce soit au Moyen-Orient ou en Asie centrale – j'ai eu l'occasion de me rendre aussi au Turkménistan dans le cadre de cette mission –, c'est toujours au plus haut niveau que les décisions sont prises pour l'organisation de grands événements sportifs internationaux. Ce n'est d'ailleurs pas quelque chose de spécifique aux problèmes de diplomatie sportive car il s'agit de pays où les compétences sont très souvent centralisées ; c'est ce qu'on appelle la verticale du pouvoir.

En ce qui concerne la structure institutionnelle, en Azerbaïdjan, c'est, comme je l'ai dit, essentiellement le ministre des sports qui est responsable des grands événements sportifs mais, compte tenu du fait que le président Aliev est lui-même président du comité national olympique et que son épouse est la présidente de la fédération azerbaïdjanaise de gymnastique, tous deux en sont aussi directement chargés. Ce n'est pas une spécificité du Moyen-Orient et de l'Asie centrale. Si je me réfère à l'Euro 2016, à la candidature d'Annecy à l'organisation des Jeux d'hiver de 2018 ou à celle de Paris pour les Jeux d'été de 2012, ces questions sont suivies à très haut niveau en France aussi, par le Président de la République et le Premier ministre.

Je n'avais pas d'homologue précis dans la structure institutionnelle. Quand j'ai accompagné le Président de la République en Azerbaïdjan, j'ai demandé si mon interlocuteur serait une personne spécialement compétente ; on m'a dit que ce serait le ministre.

Enfin, la diplomatie sportive française possède à la fois une dimension d'influence politique, car on peut faire passer un certain nombre de valeurs par le biais du sport, une dimension d'influence culturelle, notamment en ce qui concerne la défense de la langue française, et une dimension économique, dans la mesure où 2 ou 3 % du PIB mondial sont consacrés au sport et aux grands événements sportifs. Nous avons des atouts très importants. Au cours de l'année 2014, Decathlon a ouvert une soixantaine d'hypermarchés en Chine.

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