Pour ce qui concerne la désignation aux conseils communautaires, le maintien d'un seuil de 1000 habitants poserait un réel problème. Nous resterions dans la même situation avec des exécutifs composés d'hommes maires des communes constituées en établissement public de coopération intercommunale (EPCI). Pour les communes inférieures à 1000 habitants, on délègue une seule personne, le maire ou son adjoint aux finances ou aux travaux publics. Il faudrait prévoir au moins que dès qu'il y a deux délégués, si le maire est d'office délégué à l'EPCI, la représentation soit paritaire pour avoir une femme suppléante. Ou bien établir une représentation minimale pour chaque sexe au sein de l'EPCI, mais cela est sans doute impossible dans notre cadre juridique.
Dans nos travaux concernant la valorisation des acquis de l'expérience pour les élus, nous interrogeons les femmes membres des conseils municipaux pour connaître leurs attentes. Il apparaît ainsi que les femmes aspirent à réaliser des tâches concrètes et utiles au sein de l'équipe municipale, et il faut leur en confier, car sinon, elles sont déçues et ne se représentent pas. L'une de nos recommandations s'adresse aux adjoints aux maires, leur demandant de solliciter de manière systématique l'aide des conseillères municipales sur leurs dossiers, de les y adjoindre en quelque sorte.
La valorisation des acquis de l'expérience est importante, afin que les adjoints au maire et les élus municipaux puissent prétendre ensuite à des métiers dans lesquels leur expérience sera utile. Après deux mandats, il est important que cette expérience soit valorisée. Nous oeuvrons actuellement à encourager les femmes à se présenter en tête de liste pour les municipales de 2014.