En tant que présidente du groupe d'amitié France-Russie et rapporteure de cette mission d'information, je vous remercie, Madame, Monsieur, pour vos exposés passionnants.
En matière de politique extérieure, quelles conséquences pour les relations russo-américaines aura le vote, par la Douma, de la loi sur l'adoption, dite loi Iakovlev ou loi anti-Magnitski ?
Les relations de la Russie avec le monde sont marquées par un éloignement idéologique – si l'on a longtemps cru que la Russie allait se rapprocher du modèle européen, cette époque est révolue – et par une volonté de compter sur le plan économique. Le rapprochement et la coopération économiques sont réels, par exemple dans le lancement des satellites. En adhérant à l'OMC, la Russie souhaite donner plus de poids aux BRICS, et notamment modifier les quotas du FMI pour renforcer le pouvoir de ces pays. Comment jugez-vous ces objectifs, et quelles sont leurs chances de réussite ?
Sur le plan intérieur, la Russie a récemment voté une grande loi sur l'éducation ; contrairement à ce que prévoit la Constitution russe, les différentes confessions auront désormais le droit de participer à l'élaboration des programmes scolaires d'histoire des religions et d'éthique. Quelle est votre opinion sur cette implication de plus en plus forte de l'Église dans les affaires d'État ?