Intervention de Jean-Luc Drapeau

Réunion du 23 janvier 2013 à 9h30
Commission des affaires étrangères

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Luc Drapeau :

Nous avons assez peu parlé de la stratégie militaire. En évoquant la Russie, l'on ne peut manquer de songer à l'OTAN et au rôle actif qu'elle a joué au cours de la guerre froide. Aujourd'hui, le rideau de fer est tombé mais, entre la Russie et nous, la confiance n'est pas totale. Dans son rapport sur la réintégration de la France dans le commandement militaire intégré de l'OTAN, publié en novembre dernier, Hubert Védrine s'interroge sur le paragraphe 62 de la déclaration de Chicago, aux termes duquel « la défense antimissile de l'OTAN n'est pas dirigée contre la Russie et elle ne portera pas atteinte aux capacités de dissuasion stratégique russes ». Pensez-vous comme lui que les intentions de l'OTAN s'y expriment dans un langage très diplomatique ? Le récent point de friction apparu en Géorgie en août 2008 n'est-il qu'une anomalie dans les relations entre l'OTAN et la Russie ? Ne révèle-t-il pas la persistance d'une forme de méfiance ? Enfin, le centre conjoint OTAN-Russie de fusion des données sur la défense antimissile, dont la création est prévue au même paragraphe 62, connaît-il un début de mise en oeuvre ?

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