Intervention de André Schneider

Réunion du 14 décembre 2016 à 8h30
Commission des affaires européennes

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAndré Schneider :

Merci pour vos exposés très clairs. Je suis député de Strasbourg, une ville qui porte une part d'histoire, étant capitale européenne, et n'est pas toujours récompensée en retour.

Quand on adhère à un projet, c'est, en principe, que l'on adhère à son objet. On pourrait donc penser qu'en adhérant à l'Europe, l'ensemble des membres ont totalement pratiqué « l'innutrition », comme dirait Rabelais, des statuts et objectifs de l'Union. Or nous savons bien que ce n'est pas le cas. Les membres les plus récents, notamment, sont venus parce que l'Europe était la liberté mais aussi une association de pays de cocagne.

La plus belle caricature du Brexit que j'ai vue montre un Anglais sur le seuil d'une porte, à la manière d'un cambrioleur, avec un pied dans une direction et l'autre dans la direction opposée. On ne sait pas trop s'il entre ou s'il sort. C'est à la carte. Le Brexit va donner des idées à beaucoup de pays.

Vous avez parlé à juste titre du danger de la montée des populismes, auquel, en tant qu'Alsacien, je suis doublement sensible. Sans rien faire, les populistes progressent et je souhaite beaucoup de plaisir aux candidats pour expliquer à nos concitoyens que l'Europe n'est pas ce qu'ils pensent, un petit club fermé où nul n'a de prise. Notre présidente n'a pas ménagé sa peine pour faire comprendre à nos collègues de quoi il s'agissait mais je ne suis pas sûr qu'elle ait été toujours entendue. Je ne reviens pas sur les abattoirs de Munich ni sur les travailleurs détachés : les gens sont abreuvés de contre-exemples négatifs. L'Alsacien que je suis est totalement européen, comme la plupart de mes compatriotes.

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