Je pense que les Qatariens font les choses plus « en direct ».
Les chiffres de la Banque de France ne sont pas toujours fiables. Essayer de retrouver la véritable nationalité de l'entreprise qui investit quelque part est d'ailleurs un exercice auquel tous les services économiques se livrent. Je l'ai vérifié en Inde, la semaine dernière. Le montant des investissements français qui nous avait été communiqué était ridicule, et nous avons constaté avec l'ambassadeur et le service économique qu'un travail d'identification et de précision de la réalité de ces investissements était nécessaire. C'est pourquoi j'appelle votre attention sur ce problème.
Pour sa part, l'ambassadeur d'Azerbaïdjan à Paris vous a donné le chiffre de 2,4 milliards d'euros. Voilà qui est loin des 78 millions d'euros de la Banque de France !
Ces montants sont-ils appelés à augmenter ? Oui, du fait des investissements que souhaite effectuer Total, qui prennent forme. Le président-directeur général de Total était à Bakou le 21 novembre dernier et y a conclu un accord avec la SOCAR, la compagnie nationale azerbaïdjanaise, qui devrait conduire à l'accélération des projets de Total sur place. Total voudrait que sa plateforme locale de forage soit prête en 2017 et entre en production à partir de 2022, via quatre puits, soit 5 milliards de mètres cubes par an, essentiellement destinés au marché local.