Intervention de Agnès Romatet-Espagne

Réunion du 30 novembre 2016 à 17h30
Mission d'information sur les relations politiques et économiques entre la france et l'azerbaïdjan au regard des objectifs français de développement de la paix et de la démocratie au sud caucase

Agnès Romatet-Espagne, directrice des entreprises, de l'économie internationale et de la promotion du tourisme au ministère des affaires étrangères et du développement international :

J'ai été surprise du succès remporté en Azerbaïdjan par cette opération Invest in France Month, organisé dans un certain nombre de pays choisis avec la direction générale du Trésor – des pays bénéficiant de revenus, dotés de fonds souverains un peu actifs, avec des hommes d'affaires ou des fortunes personnelles qui pouvaient justifier l'organisation d'une telle manifestation. Nous verrons comment ce succès se traduit concrètement.

Pour l'heure, je reviendrai sur quelques domaines dans lesquels nos échanges bilatéraux sont appelés à se développer avec l'Azerbaïdjan.

Le premier, c'est l'énergie. Il me semble assez habile d'investir en Azerbaïdjan maintenant, compte tenu du prix du baril. Les investissements se sont effondrés avec les cours, et leur coût est aujourd'hui bien moindre qu'il y a dix ans, mais aussi bien moindre qu'il ne le sera dans vingt ans. Par ailleurs, il y a là des gisements de qualité. Derrière Total, il y a toute la filière qui suit : Air Liquide, Engie, Spiecapag, Europipe… L'intérêt, c'est de les emmener tous pour qu'ils puissent offrir une offre consolidée dans le cadre de ces projets. Dans ce dispositif, j'accorde un grand prix à ce que peut faire l'Institut français du pétrole et des énergies nouvelles (IFPEN), particulièrement habile et efficace. Sa filiale Axens a d'ailleurs un contrat avec la SOCAR et est très active en Azerbaïdjan et peut former des ingénieurs dans la langue azérie. Cette transmission de notre savoir-faire peut être le moyen de nouer des liens très solides. Schneider Electric est également présent sur le marché local de l'électricité depuis 1994, mais aussi, très largement, sur d'autres créneaux.

Néanmoins, relativisons la part de l'Azerbaïdjan dans notre mix énergétique, dont le pétrole représente aujourd'hui 30 %. L'Azerbaïdjan nous fournit 6,3 % de ce pétrole, c'est notre septième fournisseur derrière l'Arabie saoudite, le Kazakhstan, le Nigeria, la Russie, l'Angola et l'Algérie. Cette part devrait augmenter, mais les projets de Total concernent avant tout le marché local. Relativisons donc notre éventuelle dépendance au pétrole azerbaïdjanais.

Je répéterai quelque peu les informations qu'a pu vous donner Alstom à propos du transport urbain et ferroviaire, autre secteur prometteur pour nos entreprises. S'ils n'auront certes pas l'ampleur de ce que l'on pouvait espérer compte tenu du prix du baril, des projets sont en cours, et nous pensons être en mesure de proposer une offre consolidée.

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